Le sanctuaire de Saint-Martin

Un nouveau sanctuaire pour l’église Saint-Martin de Triel-sur-Seine (Yvelines)

Les Ateliers Bathie & al. ont livré à l’été 2018 un nouveau sanctuaire pour l’église Saint-Martin de Triel-sur-Seine dans les Yvelines.

Le dossier de presse décrivant l’ouvrage est téléchargeable ici (7 Mo).

Un projet paroissial

Le Curé de la paroisse Saint-Martin de Triel-sur-Seine (Yvelines), accompagné de son Conseil Paroissial aux Affaires Economiques (CPAE), a décidé de procéder au remplacement du sanctuaire actuel de l’église, jugé frustre et fragile, par un ouvrage durable et susceptible de soutenir la prière des fidèles.

Les Ateliers Bathie & al., après présentation en CPAE d’une étude de faisabilité, ont reçu commande en direct. Le CPAE a reçu la mission de prendre en charge la validation des différentes étapes à venir et un paroissien a été appelé au rôle de responsable de projet pour la paroisse.

Les Ateliers Bathie & al. travaillent en commande directe, via appels d’offres ou sur concours. Ils prennent en charge la conception et la réalisation des ouvrages mais aussi tout le processus de concertation avec la communauté paroissiale (mise en place de la gouvernance, consultations, présentations, informations) et avec les différentes parties prenantes (Architectes des Bâtiments de France, Conservateurs généraux des Monuments Historiques, élus, Commissions diocésaines d’Art sacré, etc.).

Contexte bâti & contexte liturgique

La demande de la paroisse consistait en la réalisation d’une estrade, d’un autel, d’un ambon et du siège présidentiel en conservant l’implantation du sanctuaire précédent, en particulier la taille de l’autel, et en intégrant les alimentations électriques et les réseaux de sonorisation, en élargissant la surface disponible pour les célébrants et leurs acolytes et en soulignant le lien liturgique essentiel entre l’autel, l’ambon et le siège.

Les Ateliers Bathie & al. ont pris en compte l’ensemble de la demande en respectant les exigences liturgiques et le contexte bâti. Ils ont assuré tout au long du projet une communication documenté non seulement avec l’équipe paroissiale responsable du suivi mais aussi avec l’ensemble de la communauté en réalisant des maquettes et des affiches de présentation et en animant des réunions d’information.

L’hypothèse bois

Le sanctuaire a pris place à la croisée de la nef et du transept dans une église classée Monument Historique en 1862, au plan devenu très complexe au fil des campagnes d’agrandissement successives entre le XIIe et le XVIe siècle.

En réponse au contexte, les Ateliers Bathie & al. ont proposé un ouvrage entièrement en bois de chêne, aux lignes sobres et aux angles nets, légèrement décollé du sol, dont le décor est assuré par un motif répétitif de marqueterie. Ce motif part des côtés de l’autel, dessine un tapis en forme de croix avec l’autel pour centre et couvre tant le siège que l’ambon. Cette hypothèse de travail a été retenue par l’équipe paroissiale après deux autres propositions à base de bois de bout pour l’une et d’ardoise pour l’autre.

Les Ateliers sont susceptibles de travailler tout type de matériaux, des plus traditionnels comme le bois et la pierre, aux plus contemporains comme la résine ou le verre, selon le contexte du projet. Ils peuvent intégrer dans leurs propositions la réalisation des luminaires et des ouvrages tissés comme les nappes et les tapis.

Détails & intentions

Un soin particulier a été apporté aux détails.

La pierre d’autel a été intégrée à fleur de la surface de l’autel et est entourée d’un motif particulier pour la mettre en valeur. La jonction entre l’estrade et les faces verticales de l’autel est réalisée très ajustée.

L’entourage des piliers a été conçu pour s’adapter d’une part à la dissymétrie du plan et d’autre part aux reliefs sculptés compliqués : une masse de gravier blanc, inscrite dans une ceinture de bois, épouse les piliers au plus près et fait ainsi transition entre la pierre des colonnes et le chêne de l’estrade.

La face supérieure de l’ambon, qui accueille la Parole de Dieu, présente un motif de croix spécifique. L’embase de son micro est intégrée au dessin du pupitre. Le drapé marqueté à l’arrière du siège et à l’avant de l’ambon se termine en pointe, évoquant les tissus liturgiques. Le haut du dossier du siège présidentiel règne avec la surface de l’autel.

Un module carré de quatre-vingt-quatre centimètres de côté, correspondant à la surface de l’autel, a été utilisé pour régler l’ensemble du sanctuaire, occupant une surface de 9 par 9 modules.

Pierre-Emmanuel Bathie.

Vers les photos du sanctuaire de l’église Saint-Martin